Près de quarante personnes étaient au rendez-vous à l’écomusée de Brech, le dimanche matin 18 septembre pour la première partie de cette journée. Plus de quatre-vingts personnes, se sont rassemblées pour le programme de l’après-midi, sur le site de la Belle Porte, attenant à la Chartreuse d’Auray. La journée a été particulièrement ensoleillée. Il y avait du contenu dans les interventions ! Et les différents moments se sont déroulés dans la bonne humeur.

Sept associations de Brech intéressées chacune à sa façon par l’environnement et sa préservation ont organisé cette journée tout particulièrement autour du thème de l’eau.
Sans l’eau, il n’y aurait pas de vie
sur Terre …

Personne ne sait tout et tout le monde sait quelque chose.
Ce dimanche, chacun aura pris connaissance de quelque chose et aura peut-être appris quelque chose à d’autres participants.
Aux alentours de l’écomusée

À 10 heures, Marie-Odile, animatrice à l’écomusée, présente des photos* du cours de la rivière du Loch ; prise à une date récente pour l’une et il y a 50 ans pour l’autre. Cela illustre nettement les choix qui ont été faits de l’utilisation des abords du cours d’eau et aussi l’influence que cela a eu sur son tracé.
(*) photos de l’observatoire photographique du paysage (OPP)

Nous avons ensuite commencé à cheminer sur un sentier qui nous a fait découvrir deux des activités élaborées par l’écomusée. Un rucher de 15 ruches sert pour former des étudiants en formation apicole. Les stagiaires qui préparent un certificat de spécialisation assurent son entretien et son suivi. Un champ de sarrasin dont le terrain a été remis en culture grâce à la traction animale est cultivé près du village de Saint-Dégan.

Sur les bords du Loch, Michel nous a renseignés sur les caractéristiques de la réserve d’eau potable de Tréauray (surface, volume, débit au niveau du barrage) et sur sa situation en cette année de sécheresse (interconnexion avec le Blavet et le barrage d’Arzal pour compenser la baisse de notre réserve d’eau potable comme cela s’est déjà produit certaines autres années de sécheresse).

Des actions ont été menées en 2015 pour assurer la continuité écologique. Des passes à poissons ont été construites aux moulins de Pont Neuf et de Tréauray. Au niveau du barrage, il y a un ascenseur à poissons qui remonte 6 fois par jour. Il n’est pas très efficace.
L’AAPPMA et la Gaule alréenne mettent en place des abris où les poissons se réfugient face à la menace des cormorans.

Leurs adhérents œuvrent régulièrement pour entretenir les berges qui le nécessitent et luttent contre la prolifération de la jussie qui est une plante invasive importée en France au cours du 19ème siècle pour ses qualités décoratives mais qui malheureusement étouffe les végétaux autochtones.

Nicole évoque l’activité des anciens moulins démolis ou dont les vestiges sont désormais sous l’eau du fait du barrage qui date de 1959.

De retour à Saint-Dégan après cette petite déambulation, nous avons pu partager un repas tous ensemble, animé de contes sur le thème de l’eau sélectionnés et racontés par Nelly et Guy.
Aux alentours de la Belle Porte, l’après-midi

Présentation autour de la zone humide par Michel.

David Hernandez, agent territorial de la mairie de Brech, nous présente le programme de réhabilitation de l’ancienne zone humide située entre la Chartreuse et le Lycée Duguesclin.


Yann et Marie tous deux spécialistes des plantes médicinales dont celles des milieux humides nous ont instruits dans le jardin botanique médicinal de la Chartreuse sur les effets curatifs de celles-ci dans de très nombreuses situations.
La projection d’extraits (20 min) du film « À contre-courant » réalisé en 2015 par Jeannine s’est déroulée dans les deux lieux d’accueil de cette journée. Le film généralise et élargit la réflexion sur les caractéristiques actuelles de l’eau dans les réseaux hydrographiques et sur les mesures à prendre pour lui redonner la possibilité de jouer pleinement tous ses rôles, et qu’elle puisse nous inspirer à nouveau davantage confiance…

Il n’y a pas de solutions toutes faites, il faut accepter de faire avec la complexité des situations.
Par exemple, certaines plantes invasives, hormis leur effet néfaste peuvent aussi jouer un rôle positif (la renouée du Japon).

Autres exemples : Une mare à créer dans la zone réhabilitée ne sera pas installée où le bon sens pourrait l’imaginer car, pour ce faire, l’empreinte carbone nécessaire à sa réalisation serait trop élevée. Et puis, pour créer la zone humide, il a fallu enlever 75 peupliers ; ça paraît surprenant ! Oui mais chacun d’entre eux pompait jusqu’à 400 litres d’eau par jour. Des méandres, plutôt qu’un tracé rectiligne ont été créés pour le lit du futur ruisseau ; ainsi les berges de ce cours d’eau profiteront de son humidité et les alentours immédiats aussi. La complexité encore, n’est-ce pas ?
Merci à l’ensemble des organisateurs pour cette belle journée :
Le Foyer Laïque de Brec’h, La Belle Porte, l’écomusée de Saint-Dégan, l’ABSAP, l’AAPPMA – Gaule alréenne, le Jardin botanique et médicinal de la Chartreuse, et Brec’h en Transition.
Merci également aux services de la ville de Brec’h pour leur accompagnement sur la logistique et la communication de l’événement, David Hernandez et Yannick Le Breton de la mairie de Brec’h pour leur animation sur la restauration de la zone humide de la Chartreuse, ainsi qu’à Yann Olivaux et Marie Delenclos pour leur animation sur le jardin botanique et médicinal de la Chartreuse.